Histoire Patrimoine bâti Flore

L'Ajoie de marcher

Histoire

Le village était dominé par un château incendié en 1387. L’église est dédiée à saint Jacques. Le chœur polygonal  (fin du XVe) est adossé au clocher. Le sanctuaire est enrichi de remarquables vitraux dus à Hans Stocker. De son vrai nom Johannes Emil Stocker, Hans Stocker est né en 1896 à Bâle. Il est le frère du célèbre Coghuf, Franc-Montagnard d’adoption. Après une formation de serrurier d’art,  Hans Stocker a enseigné à l’Ecole des arts et métiers de Bâle avant de se consacrer, à la peinture.

Météo

13°C

Humidité : 85%
Vent : 4.13/ms N.E
Min : 12.01°C
Max : 14.01°C
Informations
Altitude
426m
Position sur le parcours
42.7 sur 111km
Lieu suivant
7.3km : Lugnez-Damphreux
Lieu précédent
2.7km : Bonfol

Histoire (Curiosités)

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La borne des 3 puissances et la cabane forestière de Beurnevésin

Le Traité de paix mettant fin à la guerre franco-allemande de 1870 cédait l’Alsace et la Lorraine à l’Empire allemand. On traça donc une nouvelle frontière de Rédange (frontière du Luxembourg) à Pfetterhouse (frontière suisse). En 1890 on planta la dernière borne de la frontière franco-allemande à Pfetterhouse : la fameuse « Borne des 3 Puissances ». Cette dernière marque le point précis où se rencontraient, de 1870 à 1918, les frontières de 3 pays : la France, l’Allemagne et la Suisse. La section de la borne est pentagonale et sur les faces étaient taillés en creux les lettres désignant chacun des trois pays : F pour la France, DR (Deutsches Reich) pour l’Allemagne et CS (Confédération Suisse) pour la Suisse. A noter que les deux bornes précédentes étant restées sur place, il y a maintenant 3 bornes à cet endroit.

 

L’endroit devint rapidement un but de promenade. On édita plus d’une centaine de cartes postales différentes. Vers 1900 un photographe réunit autour de la borne des douaniers ou gendarmes des trois pays. Ces fonctionnaires levèrent le verre de l’amitié par-dessus les frontières et burent à la santé de l’entente entre les peuples.

Pendant la Guerre de 1914-1918, la frontière franco-allemande disparut, remplacée par le front. Près de la « Borne des 3 Puissances » les Français installèrent une batterie de pièces de 75.

De violents combats ont également eu lieu à proximité de la borne à la fin de la 2ème Guerre mondiale (22 au 24 novembre 1944) entre la 1ère Armée française et le 308e Grenadiere Regiment.

Patrimoine bâti

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Eglise St-Jacques, vitraux de Hans Stocker

A la sortie du village de Bonfol on a devant soi une merveilleuse vision de paix et de lumière : l’église de Beurnevésin, sise à flanc de coteau, face à la fertile plaine d’Ajoie.

La tradition rapporte qu’une passerelle reliait le sanctuaire primitif au château médiéval, qui se trouvait à quelque distance au sud-est. Le choeur a été reconstruit à l fin du XVe ou au début du XVIe siècle ; probablement faisait-il alors office de chapelle, à laquelle était adossé un clocher frontal. La nef a été construite en 1823 et le bâtiment a fait l’objet de rénovations en 1954/1955, en 1961, en 1966/1967, en 1984 et finalement en 2012/2013.

Les proportions extérieures sont harmonieuses. Le choeur polygonal, épaulé de contreforts, est pourvu sur les côtés sud et est de fenêtres en tiers-point à deux formes trilobées surmontées d’un trèfle. La nef est plus basse et est percée de fenêtres d’aspect baroque tardif et rustique et comprend un porche sur son côté sud. La tour, de style gothique tardif, est coiffée d’une toiture en bâtière.

Les peintures de l’époque de la construction ont été dégagées et restaurées en 1966/1967. Sur le mur de l’arc triomphal elles représentent saint Georges terrassant le dragon et sur les voûtains elles représentent les symboles des Evangélistes avec phylactères et décors d’étoiles. On trouve des motifs au pochoir, datant du XVIIe siècle, sur l’intrados de l’arc triomphal et dans l’embrasure des fenêtres.

Des vitraux de Hans Stocker ont été placés en 1968 dans le choeur et en 1972/1973 dans la nef. La croix et le tabernacle en bronze, représentant la Sainte Cène, ont été créés en 1966 par Remo Rossi. On trouve aussi trois statues de style populaire du XVIIIe siècle représentant saint Sébastien, saint Antoine l’ermite et la Vierge à l’Enfant.

Contre le mur extérieur de l’église, on trouve deux pierres tombales, l’une de 1670 et l’autre de 1831.

Beurnevésin aura bel et bien un nouvel orgue. La paroisse a réuni 30% de l’investissement total qui se monte à 350’000 francs, selon le porteur du dossier Fabien Vallat.

Cette somme permet ainsi de valider la commande de l’instrument. C’est le célèbre facteur français Bertrand Cattiaux qui réalisera cet orgue franco-flamand du XVIIe siècle. Les travaux commenceront en septembre 2017. L’instrument sera livré et monté en octobre 2018.