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L'Ajoie de marcher

Histoire

La commune est restée essentiellement agricole jusqu’à l’établissement d’une place d’armes  pour blindés en 1968.  A proximité se trouvait le site de Buratte, abandonné depuis le moyen âge et qui fait partie des localités disparues de l’ancien évêché de Bâle.

Le Purgatoire et le Paradis

Ce sont deux lieux-dits sur le territoire de la commune de Bure. D’importantes entreprises agricoles y sont implantées. Le hameau isolé du Paradis était jadis considéré comme le carrefour des sorcières. Cet axe de contrebande  a vu passer la bande à Baader. Le lieu-dit abrite une chapelle votive. L’auberge du paradis, très réputée, a cessé son activité.

Météo

18°C

Humidité : 55%
Vent : 0.92/ms E
Min : 16.64°C
Max : 19.61°C
Informations
Altitude
582m
Position sur le parcours
68 sur 111km
Lieu suivant
8km : Fahy
Lieu précédent
7km : Boncourt

Patrimoine bâti

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Le Maira

Le Maira, hameau situé à l’écart, sur un plateau fertile entre Bure et Buix, a conservé un aspect rural homogène. En son centre, une rangée de trois maisons d’habitation datées de 1812, 1844, 1859. La chapelle Saint-Joseph, construite en 1870 selon les plans des frères Goffinet, a subit ces dernières années une rénovation complète par les gens du village. On peut y contempler un parvis avec grille d’enclos et croix de pierre datés de 1823.

Eglise Catholique de Bure

Le site qui ne manque pas d’émouvoir le touriste est bien sûr l’église paroissiale Saint-Armand dressée au centre du village.

La tour, dont l’origine remonte à 1454, a été transformée lors de la construction du choeur et du remaniement de la nef de 1681 à 1683. Le dôme comtois de 1817 a été remplacé en 1952 par un toit en pavillon dessiné par Alban Gerster. Baies bipartites de style gothique tardif avec remplages en rosace. La base de la tour, constituant un porche avec voûte d’ogives sur des consoles à mascaron, s’ouvre sur la nef par deux arcs brisés. Le choeur avec contreforts a été reconstruit au début du XIXe siècle. Une restauration extérieure fut entreprise de 1961 à 1963 et en 2006, intérieur en 1975. Le maître-autel très richement sculpté date de 1733, fut l’oeuvre de Jean-Pierre et Jacques-Michel Breton de Boncourt.

Des statues de saint Armand et de saint Dizier, encadrées par quatre colonnes torses chargées de grappes de raisin et de feuilles de vigne et d’animaux ornent l’intérieur.

Les vitraux datant de 1937 ont été fabriqués par Albin Schweri de Berne.

L’orgue, quant à lui, date de 1985. Riche trésor de l’église comprenant notamment un ostensoir baroque du XVIIIe siècle, un ciboire de 1690 environ offert par Jean-Baptiste Chènevière de Besançon et un calice de 1773, offert par Pierre Thiébaud de Salins.

Divers

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Le Purgatoire et le Paradis

A Bure, Le Paradis se trouve juste entre L’Enfer et Le Purgatoire

Le hameau isolé était jadis considéré comme un carrefour des sorcières. Axe de contrebande, cet au-delà du Jura suisse a vu passer la bande à Baader. Le lieu-dit abrite une chapelle votive et une brasserie

 

Le lieu dit Le Paradis était jadis considéré comme un carrefour des sorciers. Axe de contrebande, cet au-delà du Jura suisse a vu passer la bande à Baader

Le hameau isolé abrite à présent une chapelle votive et une brasserie

Moulé dans son canapé en cuir antique, face à un téléviseur éteint, Joseph Vallat a la tête enfoncée dans une casquette inexpressive. Le vieil homme flotte dans un bermuda bariolé. Il agite avec découragement une tapette à mouches. «Pendant la Seconde Guerre mondiale, Le Paradis était un haut lieu de contrebande de victuailles et de tabac», se souvient-il brusquement.

Le personnage de 89 ans est le patriarche de l’exploitation agricole contiguë au lieu dit Le Paradis. Son domaine est spécialisé dans l’élevage (vaches allaitantes, volailles, cochons) et la culture de céréales. Devant chez lui, un écriteau estampillé «Sentier des passeurs» indique l’existence d’un circuit touristique pédestre. «Les paysans du coin ont permis à des personnes fuyant la France occupée de transiter par ici. On disait de ces réfugiés, fraîchement arrivés en Suisse, qu’ils logeaient Au Paradis», poursuit notre hôte.

L’endroit, sorte de carrefour des Evangiles, est des plus isolés. A gauche, le Purgatoire, où est né, a grandi et habite depuis toujours Joseph Vallat et son clan. A droite, l’Enfer. Entre les deux, se trouve le hameau du Paradis. Pour peu, l’on croirait ce trio surplombant le village de Bure, dans le Jura, tout droit sorti de La Divine Comédie. Sauf qu’ici, point de Virgile ou de Béatrice pour guider le poète. Le périmètre abrite trois fermes séparées de quelques centaines de pas. Chacune porte le nom de l’un des règnes supraterrestres décrits par Dante. Mais la comparaison avec l’œuvre médiévale de l’auteur florentin s’arrête là.

Le Paradis jurassien et son voisinage n’ont rien de surnaturel. Même si, à première vue, il n’y a pas âme qui vive en ces parages. Le secteur, replié en bordure du district d’Ajoie, est assiégé de plantations de colza, d’orge, de blé ou de maïs. Pâturages à perte de vue, jouxtant la frontière qui mène aux localités françaises toutes proches de Croix et, champ lexical oblige, de Saint-Dizier-l’Evêque.

Vous qui entrez ici, abandonnez tout espoir d’être joint sur votre portable: les réseaux de téléphonie mobile sont plus que lacunaires au Paradis. Le lieu est à environ 45 minutes de promenade depuis la place d’armes de Bure et de ses chars d’assaut. Un long sentier rectiligne, avec un dénivelé pas tout à fait anodin, sert d’ultime palier avant d’atteindre la destination. Principales attractions du site, mis à part la chorégraphie lointaine et solitaire de quelques machines agricoles: un robot miniature tondeur de pelouses et une bâtisse abandonnée, autrefois bistrot épicerie de campagne, dont les cuisines sont aujourd’hui occupées par le Cercle des brasseurs (amateurs) de Bure.

Mais on y trouve aussi, de l’autre côté du chemin, la chapelle du Paradis et ses deux hublots latéraux faisant office de fenêtres. Le petit abri nacré a été refait à neuf en 2014, tout comme son court parvis en bitume noir. On y pénètre modestement, par une porte voûtée, flanquée de deux charmants pots d’œillets d’Inde, couleur or et feu.

Ce sanctuaire a été bâti par un charpentier, à la fin du XIXe siècle, pour avoir miraculeusement échappé à une amputation. Autrefois très fréquentée, la chapelle n’est aujour­d’hui utilisée qu’occasionnellement par les riverains. «C’est mon ancêtre qui a l’a construite, en remplacement d’un oratoire boisé fabriqué après une neuvaine à Notre-Dame des Ermites », souligne Joseph Vallat.

Eldorado pour qui fuyait l’Allemagne nazie, mais enfer et superstitions les jours de sabbat. Il y a trois siècles, l’endroit était considéré comme un repaire de sorcières. D’où peut-être l’idée d’ériger un refuge en l’honneur de Marie, pour chasser les esprits des ténèbres. Il paraît aussi que la contrée a servi de lieu de passage aux terroristes de la Fraction armée rouge, plus connue sous le nom de la bande à Baader, dont les membres ont été les auteurs de fusillades (1977) à la douane voisine de Fahy.

Mais sait-on exactement pourquoi ce petit bout de Jura s’appelle Le Paradis? «Sans doute parce que pour s’y rendre depuis Bure, il faut monter un peu», suppose René Riat, président du conseil de paroisse de Bure et adjoint au maire de ladite commune.

Hypothèse tout aussi dénuée de romantisme: les appellations Purgatoire et Enfer, qui généralement pullulent dans les régions où la population est profondément chrétienne, auraient été donnés en référence au microtoponyme d’une ferme plutôt bien située géographiquement.

«Le hameau s’appelle ainsi sans doute parce que pour s’y rendre depuis le village, il faut monter un peu»

Place d’arme de Bure

Une place d’Armes de 1 009 ha se trouve en partie sur le territoire de la commune. Elle est utilisée pour l’instruction des troupes mécanisées, et possède une caserne et des terrains d’exercice. Au lieu-dit nommé Nalé, un village d’exercice pour les troupes mécanisées a été construit entre 2000 et 2003. C’est le plus grand de Suisse. Nalé, c’est le nom de ce village, contient une école, un bistro et des maisons …sa configuration est celle d’une vraie localité. Mise à part que les bâtiments sont vides.

 

Village d'exercice de Nalé

Les responsables estiment à environ 2000 le nombre de visiteurs qui se sont rendus à la journée de porte ouverte sur la place d’armes de Bure.

Le public a notamment pu visiter le nouveau centre d’instruction au combat, dont la technologie permet une retransmission sur écran et en direct des exercices dans le terrain.

Et dans le terrain justement, dans le village fictif de Nalé, les soldats du batallon grenadiers de chars 18 ont déployé leur savoir-faire dans la mise en scène d’un « conflit moderne » et d’un extrait de « guerre conventionnelle ». Les soldats qui n’utilisent désormais plus de poudre ni de munitions lors de leurs entraînements.

La totalité de l’armement, des véhicules et équipements militaires sont appareillés en électronique, reliés entre eux et fonctionnent au moyen de simulateurs.

Village d’exercice de Nalé

Cabane Champs Fouchard