Ce village essentiellement agricole a connu un début d’industrialisation au tournant du XXe siècle avec la fabrication de la pierre fine.
Mgr Eugène Lachat (1819-1886), curé de Delémont, puis évêque de Bâle, puis administrateur apostolique du Tessin, démis de ses fonctions par le régime bernois durant le Kulturkampf, fut curé de Grandfontaine.
Un premier noyau de passionnés des tracteurs anciens a, en 1997, exposé pour la
première fois des véhicules restaurés et remis en état de marche.
Vu l’intérêt des visiteurs et le succès rencontré par cette manifestation, il a été
décidé, après plusieurs réunions, de créer une Amicale des vieilles traditions.
C’est le 10 février 1999, en présence de 15 personnes, que les statuts de l’Amicale
ont été approuvés.
Par son dynamisme et sa passion pour tous les objets anciens, c’est naturellement
M. Bernard Vuillaume qui fut élu président, tâche qu’il assume à la tête d’un
comité composé de 13 membres.
Dans l’église de Grandfontaine (comme dans celle de Damvant), depuis la Réforme, les femmes prennent place sur les bancs de droite qui sont partout ailleurs réservés aux hommes. Deux théories s’affrontent quant à cette habitude. D’aucuns prétendent que cet honneur fait aux femmes de la commune est dû à leur conduite courageuse lors d’un incendie qui ravagea la commune. D’autres affirment que les femmes auraient chassé les prédicants de Montbéliard qui tentaient de s’introduire dans la paroisse. Les premières mentions de l’édifice religieux datent de 1136. Un tableau et un vitrail de l’église, font foi que les habitants de Grandfontaine attribuèrent à Sainte Agathe le bienfait d’avoir arrêté le feu lors des incendies de 1756 et 1780. La paroisse est placée sous le patronat de Saint Etienne, fêté le 26 Décembre.
Quand les fleurs font jaillir l’eau ! Une légende raconte qu’un vieillard pale et maladif, vêtu de haillons s’en allait par les chemins. Le pauvre vieillard demandait de l’eau et partout on la lui refusait. De ferme en ferme, et même au château de Roche- d’Or, on le renvoyait à la fontaine proche sans avoir pitié de son épuisement. Or, après chaque refus, une fois le miséreux parti, l’eau s’arrêtait de couler aux fontaines. C’est alors que descendant de Roche-d’Or, le vieillard arriva dans un village où une femme se lamentait de n’avoir plus qu’un seul verre d’eau qu’elle destinait à son père. En entendant cela, le pauvre homme voulut s’éloigner discrètement. C’est alors que le père aperçut le miséreux et, constatant son épuisement, lui offrit le dernier verre d’eau qui restait. Après avoir bu, l’inconnu cueillit quelques fleurs et dit au père de famille: «Je vais jeter ces fleurs en quelques endroits, demain à l’aube, venez voir! Partout où les fleurs seront intactes, vous creuserez la terre et rencontrerez de l’eau à une faible profondeur et chaque source qui jaillira ne sera jamais tarie.» Le jour suivant à l’aube, chacun se mit à creuser aux emplacements ainsi marqués et l’eau apparaissait par miracle. Ce furent alors grandes satisfactions et cris de joie. La population heureuse bénissait le vieillard inconnu. Les habitants du village, si bien récompensés du geste charitable de l’un d’eux, édifièrent une énorme fontaine pour assurer la distribution de l’eau de la plus grande source, et ils décidèrent que, désormais, en souvenir de ce miracle, leur cité porterait le nom de Grandfontaine. (d’après Joseph Beuret-Frantz)
A proximité de Grandfontaine : 15 minutes
L’église de Rocourt a été bâtie en 1857. La tour en pierres de taille y a été élevée en 1896. En 1985, l’église a été entièrement rénovée, avec un goût raffiné. Onze vitraux, dont deux œils-de-bœuf donnent une couleur particulière à cet édifice à (re)visiter. Vitraux realisés en 1985 par Inès Vandeghinste.
