Plusieurs restaurations furent entreprises au cours des siècles, mais celles effectuées en 1965 ont permis de connaître l’histoire de l’église de Damvant. Au cours de travaux, on a pu retrouver les fondations de trois églises. La première daterait du premier millénaire (vers les années 900) selon les restes d’une abside retrouvés lors de ces travaux. La deuxième, semble avoir été érigée pendant le haut Moyen-âge. Celle d’aujourd’hui, la troisième église, fut construite de 1745 à 1747 pour le gros-œuvre et terminée progressivement. On peut aujourd’hui admirer les vitraux d’Angi ainsi que le chemin de croix, d’une grande sobriété, réalisé dans du bois par un artiste italien.

On dénombre à Damvant cinq fontaines, dont trois de forme circulaire, fait unique sur le plan cantonal, où la plupart des fontaines sont de forme oblongue.

Cette particularité s’explique peut-être par une influence venue de la France voisine, ce qui reste à établir.

Narcisses de Damvant Printemps 1988.

Je consacre un samedi ensoleillé du mois de mai au gardiennage des narcisses de Damvant. Arrivé sur place avec mon épouse, nous y rencontrons un futur ministre. Lui-même piétine les fleurs, sa voiture est parquée en plein dans le champ de narcisses et son fils en bas âge arrache allégrement plante après plante. Je lui fais remarquer poliment, mais fermement, que de tels comportements sont une des raisons de notre présence sur le site. Après discussion, il quitte les lieux en s’excusant. Resté seul, je m’installe auprès d’un cabanon en bois en compagnie de ma jeune chienne, de taille déjà imposante. La journée se déroule lentement. Une quinzaine de « cueilleurs » fré- quentent les lieux. A chaque fois, je leur explique le pourquoi de la démarche de la LPN Jura. La plupart repartent sans ou avec quelques fleurs prudemment récoltées. Dans l’après-midi, arrive un ancien gendarme de la police cantonale, un solide bouquet à la main. Je l’aborde. Une discussion animée s’engage. A bout d’argument, il me propose quelques francs pour garder sa cueillette, que je refuse naturellement. Mal à l’aise, il quitte les lieux … avec ses fleurs. En fin d’après-midi, un vacarme assourdissant me fait sursauter. Deux motards français sur des véhicules tout-terrain troublent la quié- tude de l’endroit. Désarmé face à leurs engins pétaradants qui zigzaguent à travers champs, je lâche alors ma chienne à leurs trousses, ce qui a pour effet immédiat de les faire disparaître définitivement dans la forêt proche, côté français de la frontière. La fin de la journée se passe dans le calme et la tranquillité. Puissent mes interventions avoir fait comprendre aux promeneurs rencontrés le risque de disparition que couraient à l’époque les narcisses de Damvant.

William Saunier

L’élevage

Notre élevage se trouve à Damvant, un petit village frontalier qui a la particularité d’avoir plus de deux chevaux par habitant et qui se trouve à l’extrême nord-ouest du Jura suisse. Damvant se trouve entre deux collines, le Lomont et le Perchet. C’est de cette dernière que vient le nom de notre élevage.

L’exploitation et les installations

Environ soixante hectares à production herbagère sont situés principalement côté Perchet. Ces herbages accueillent une quinzaine de juments poulinières avec leur descendance jusqu’à 3-4 ans ainsi que quelques pensionnaires (juments ou poulains) qui sont élevés avec et comme les nôtres.
Nous pratiquons également l’élevage de vaches allaitantes des races Angus et Galloway.

Les pâturages de tailles différentes – trois à dix hectares – accueillent les groupes suivant leur âge et leurs besoins, avec des clôtures électrifiées. Le foin ainsi que les céréales sont produits sur l’exploitation.
La topographie, la nature du sol et la riche flore donnent à nos animaux une solide base pour la vie.

Notre philosophie

« Faire naître » avec des juments qui ont fait leurs preuves en sport.
« Elever » dans des grands pâturages.
« Offrir des sujets prometteurs. » issus des meilleurs étalons européens.

Tels sont nos objectifs et ceci en collaboration ou partenariat avec des professionnels.

Au plaisir de vous rencontrer au Jura !

– Sylvia, Pierre, Ismaël & Raphaël Saunier

Chevaux