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L'Ajoie de marcher

Histoire

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Météo

9°C

Humidité : 93%
Vent : 1.22/ms E.S.E
Min : 7.49°C
Max : 10.64°C
Informations
Altitude
504m
Position sur le parcours
25.3 sur 111km
Lieu suivant
2.7km : Vendlincourt
Lieu précédent
2.8km : Roc au Corbeau

Histoire (Curiosités)

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Monument Flury

Le 07 octobre 1918, il y eut un incident très grave sur la frontière des 3 pays, proche de Miécourt, un officier suisse fut tué.

Le lieutenant Walter Flury était en mission d’observation de la frontière avec son ballon captif depuis une heure environ lorsque deux avions allemands s’approchaient de Ferette. L’un des avions bifurqua vivement vers la gauche à hauteur de Pfetterhouse, survola le ballon qui se trouvait environ à 800 – 900 mètres d’altitude et le mitrailla. Le ballon s’embrasa et tomba aussitôt. Il est probable que le lieutenant Flury fut tué par une balle, son corps était pratiquement carbonisé. L’ironie du sort veut que un mois plus tard, la guerre prenait fin avec l’armistice allemande !

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Flore

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La Baroche et la Damassine

La damassine est une petite prune issue d’une des variétés du prunier de Damas : le damassinier. La damassine est rose-rouge côté soleil et jaune-orange côté ombre.

La damassine serait une sélection locale de la prune de Damas, importée en Europe par un Comte d’Anjou, qui l’a découverte à Jérusalem lors de la cinquième croisade vers 1220. Les premières références à cette culture dans la région jurassienne remontent aux environs de 1860, et de nombreux témoignages démontrent l’attachement de longue date des Jurassiens à la production de damassine.

La damassine est le nom d’une eau-de-vie produite à partir de cette prune dans le canton du Jura et principalement en Ajoie.

Note : cette prune est également distillée à Fougerolles dans le nord de la Franche-Comté (France). Cette eau-de-vie est nommée Dâmà en patois local.

Les damassiniers ayant un rendement faible et irrégulier, donnent des fruits tous les deux à trois ans seulement. Le volume de la production d’eau de vie peut ainsi quadrupler d’une année à l’autre. Les damassines parvenues à maturité en août ne se cueillent pas. On ramasse les fruits à la main lorsqu’ils tombent au sol, en murissant. Une fois ramassés, les fruits sont mis entiers en tonneau, sans être ni dénoyautés ni broyés, pour la fermentation. On procède alors à la distillation avec des alambics traditionnels pour obtenir une eau-de-vie qui titre au moins à 40°. Enfin, elle doit être vieillie deux à trois ans avant consommation.

Ces huit dernières années, la production annuelle moyenne de damassine dans la région couverte aujourd’hui par l’AOC s’est élevée à 166 hectolitres d’une teneur en alcool de 42 % du volume.
Le poète Ferenc Rákóczy, qui a grandi au cœur de la Baroche, rend hommage à cet alcool dans son livre Laissez dormir les bêtes.

La damassine bénéficie, depuis le 16 août 2007, d’une Appellation d’origine contrôlée accordée par l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG), qui a conclu qu’elle revêt le caractère de dénomination traditionnelle, nécessaire à sa classification comme AOC. Cette décision faisait l’objet d’un recours devant le Tribunal administratif fédéral par un important producteur des hauteurs du Landeron dans le canton de Neuchâtel, Jean-Pierre Murset, qui contestait que l’aire géographique retenue pour l’AOC ne se limite qu’au territoire du canton du Jura. En date du 26 février 2010, le Tribunal fédéral a finalement confirmé la décision de l’Office fédéral de l’agriculture approuvant la demande d’AOC. L’eau de vie à base de damassine restera donc bien l’apanage des producteurs établis sur territoire jurassien uniquement.

Au niveau européen, la damassine est protégée par une AOP.

Hêtre remarquable près de Miécourt

Le hêtre commun (Fagus sylvatica), couramment désigné simplement comme le hêtre est une espèce d’arbre à feuilles caduques, indigène d’Europe, appartenant à la famille des Fagaceae, tout comme le chêne et le châtaignier.

Il est l’une des principales essences constitutives des forêts tempérées caducifoliées d’Europe où on peut le trouver en peuplements exclusifs de hêtraies pures ou le plus souvent associé à d’autres espèces majeures dans des forêts feuillues, principalement avec le Chêne rouvre, ou dans des forêts mixtes avec le Sapin pectiné ou l’Épicéa commun.

C’est une essence bioindicatrice d’un climat tempéré humide. Les forestiers en pratiquent de longue date la sylviculture pour produire du bois de futaie principalement destiné à l’ameublement. Il est également utilisé comme source de bois de chauffage, surtout en zone de montagne.

Patrimoine bâti

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Château de Miécourt

Les Spechbach ont quitté le château vers 1850, après un incendie, et se sont établis à Porrentruy. Ils sont ensuite revenus à Miécourt, et ont acquis l’actuelle ferme Fleury, mais n’ont plus vécu au château.

Dans la ferme du château ont vécu successivement ensuite les Dätwiller, les familles Benoît Rufer, Fritz Blaser, et finalement Johann Zutter, cette dernière famille de 1915 à 1992.

La création de la fondation a eu lieu en décembre 1995.

Le projet architectural de restauration du rural a reçu quelques retouches. Un dossier très détaillé a été réalisé (traduit en allemand en 2009) afin de trouver les fonds nécessaires à la réalisation des travaux. C’est dans ce bâtiment notamment que le musée de la distillation est prévu d’être logé.

Fondation des amis du Château de Miécourt

Maison de Lucelle

Classée monument historique.

Ancien prieuré de Miserez

Entre Miécourt et Charmoille, près du prieuré de Miserez, A. Quiquerez relève de nombreuses traces romaines: des amas de tuiles et de calorifères. Il pense que ces restes marquent l’emplacement d’une villa romaine avec bains.

Dans la seconde moitié du 18e s., on renvoya les Jésuites qui occupaient l’ancien prieuré de Miserez et peu après, on démolit le vieux couvent. Le Prince-Evêque de Bâle fit ensuite construire un bâtiment de maître.

Les ouvriers, en creusant les fondations de cet édifice, rencontrèrent des débris d’anciennes constructions et plusieurs tombeaux renfermant des squelettes ayant entre les jambes un vase de terre ou parfois d’étain. Un des ouvriers rapporta qu’il avait découvert une pierre ornée de figures et d’inscriptions sur toutes ses faces.

Le Prince-Evêque, l’ayant fait examiner, ordonna aussitôt qu’on la mit en pièces. Elle se rapportait vraisemblablement au culte de Priape ou à un autre symbole que le souverain ecclésiastique trouva trop inconvenant pour le conserver.

Selon toute apparence, Miserez avait été fondé sur l’emplacement d’un temple ou d’un autel, près duquel il y avait plusieurs habitations romaines. On y a retrouvé des céramiques et des monnaies.

D’autres trouvailles ont été faites plus près de Charmoille, à l’endroit appelé Sur la Ville, dans le voisinage de la vieille route, nommée aussi Voie des fosses ou des tombeaux. Dans des ruines romaines, on a découvert des sépultures, des poteries, des tuiles à rebord, des calorifères et des monnaies, dont une pièce d’argent de Julia Mammaea, mère de Sévère Alexandre, empereur de 222 à 235.

Au nord du village, un mamelon porte le nom de Côte du Château. Il est entouré de plusieurs rangs de terrasses presque circulaires, que bordait jadis un large fossé. La tradition y plaçait un château; elle relatait qu’on y avait trouvé des fondations de murailles et de nombreuses «antiquités». Ceci fit dire à Quiquerez qu’il y avait là un castellum et que, sur les ruines de ce castel romain, s’éleva avant le 12e s. le manoir de Calmillis, fief d’Hugues de Montfaucon.

En 1995, lors d’un vol de reconnaissance, J.-F. Nussbaumer a repéré un quadrilatère dans la zone de Miserez. Vu les dimensions, il s’agit probablement d’une construction romaine de type maison du personnel, à cause de l’absence de structures intérieures.

Source: Guide archéologique 1997