Histoire Divers Géologie

L'Ajoie de marcher

Histoire

La ferme se situe sur l’ancienne commune d’Asuel qui a fusionné en 2009 avec Charmoille, Fregiécourt, Miécourt et Pleujouse pour former la commune de La Baroche. De la crête qui s’élève à environ 940 mètres d’altitude, on jouit d’un magnifique point de vue sur l’Ajoie et ses villages, les Alpes bernoises au loin et le site des Rangiers, la Caquerelle et les Malettes. L’endroit se prête au vol en parapente. Le toponyme Montgremay vient, selon l’historien Jean-Paul Prongué, de mons, montagne et de Grimhardus et signifie la montagne de Grimhardus.  Dans les environs se trouve le fortin d’infanterie du Chételat,  occupé durant toute la Seconde Guerre mondiale, et le monument du régiment d’infanterie 9 avec sa place de pique-nique.

Météo

11°C

Humidité : 80%
Vent : 2.68/ms N.N.E
Min : 8.16°C
Max : 13.04°C
Informations
Altitude
940m
Position sur le parcours
6.3 sur 111km
Lieu suivant
1.7km : La Caquerelle
Lieu précédent
2.8km : Outremont

Histoire (Curiosités)

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Site archéologique du Mont-Terri : camp de Jules César

A proximité : 1h00

Historique des recherches : le Mont Terri, communément appelé « camp de Jules César « , se trouve sur les contreforts septentrionaux de la chaîne jurassienne, au pied du col des Rangiers qui permet de relier l’Ajoie et la vallée de Delémont. Mont Terri vient de mont tari dévié en Mont-Terrible par l’administration parisienne révolutionnaire.

Dès le début du 18e s., le Père Jésuite Dunod y situe le camp de base de César lors de la bataille décisive contre Arioviste, en 58 av. J.-C. Au 19e s., MM. de Koeckler et de Maupassant, propriétaires, y effectuent des fouilles qui s’achevèrent par un scandale, lorsqu’on découvrit que les deux hommes cachaient eux-mêmes dans le terrain des objets achetés en France voisine. En 1862, Auguste Quiquerez publie le résultat de ses propres fouilles, interprétant erronément le Mont Terri comme camp de Jules César. Ce n’est qu’en 1984 qu’eurent lieu les premières fouilles scientifiques du site, sous l’égide de l’Université de Bâle et du Canton du Jura.

Le site : le sommet du Mont Terri forme un plateau d’environ quatre hectares, bordé au sud-est et au sud-ouest par des falaises rocheuses. Les premières traces d’une fréquentation du site remontent au Néolithique, attesté par des pointes de flèches, des haches en pierre polie et un fragment de poterie. Les témoignages de l’Age du Bronze Moyen et Final sont plus nombreux mais ont été trouvés en position secondaire, l’habitat de cette période ayant été perturbé par les occupations ultérieures. De rares objets du Hallstatt sont peut-être à mettre en relation avec des sépultures.

A la période de la Tène finale (La Tène D1), le site était occupé par un habitat mal connu, sans doute une petite agglomération. Sa destruction semble coïncider avec le début de la guerre des Gaules, en 58 av. J.-C. L’endroit fut réoccupé après la fin de cette guerre (50 av. J.-C.), mais la nature de l’établissement change, avec l’édification d’un rempart de type murus gallicus. Le moment précis de la construction et la nature de l’établissement demeurent incertains. Il semble en tout cas qu’une garnison y était en poste sous Auguste.

Le Mont Terri fut ensuite abandonné jusqu’aux raids germaniques des années 260 ap. J.-C., époque où il servit de refuge aux populations jusqu’aux invasions alamanes des années 350.

De rares objets isolés attestent d’une fréquentation épisodique des lieux à l’époque mérovingienne, mais il faut attendre le 10e s. pour avoir une pièce de monnaie, un denier d’argent frappé à Bâle, sous le règne de Louis 4 l’Enfant (899-911), dernier Carolingien ayant régné dans nos contrées. C’est probablement en remplacement d’une tour en bois que l’on érigea, au 13e s., une tour en pierre. Les ruines, encore visibles, correspondent peut-être au « château Thierry » mentionné dans les textes de l’époque.

Jean-Daniel Demarez, 01/2004

Le Chételat (fortin et site militaire)

Le fortin du Chételat (coordonnées 582 225 / 249 255) est implanté au-dessus d’Asuel, à quelques dizaines de mètres à côté de la route cantonale Porrentruy – Delémont qui passe par le col des Rangiers. Construit dans le rocher en moins de douze mois et remis à la troupe en juin 1940, c’est un des ouvrages les plus avancés de la position fortifiée des Rangiers. Il est classé objet d’importance nationale.

Le fortin du Chételat

Point d'observation sur l'Ajoie

Géologie

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Laboratoire souterrain Mont-Terri

Au point de coordonnées 579.290/247.940, le sentier de randonnée passe exactement au-dessus du tunnel A16 du Mont Terri. À côté de ce tunnel, environ 150 m au sud-est du point mentionné, se trouve le laboratoire souterrain où des équipes internationales étudient les propriétés des argiles à Opalinus du Lias, afin de définir les conditions de stockage les plus sûres, de déchets nucléaires dans de telles couches ailleurs en Suisse et en Europe. Dans le laboratoire souterrain, cette couche d’argiles très dures (véritable roche), déposée sous forme de boue dans une mer profonde il y a environ 175 millions d’années, est inclinée à environ 45° et possède une épaisseur d’environ 100 m. Cette roche est tellement peu perméable qu’à de très nombreux endroits, elle contient encore l’eau de mer de l’époque !

Projet du Mont Terri